2015 - thriller / science-fiction
Quatrième de couverture
Petite bourgade tranquille nichée dans les forêts de l'Idaho, Wayward Pines est une illustration vivante du rêve américain. En apparence, seulement. Car au-delà de la barrière électrifiée qui protège la ville, le monde tel que nous le connaissons n'existe plus.
La race des hommes a été remplacée par des choses mutantes d'une extrême férocité, et plus aucune civilisation n'existe.Ethan Burke a révélé ce secret aux habitants de Wayward Pines, jusqu'alors maintenus dans l'ignorance totale par David Pilcher, l'initiateur de cet insensé projet. Pour se venger, ce dernier a décidé d'ouvrir grand les portes de Wayward Pines? Que la chasse commence!
Mon avis
Intrigue : 5/5
Le premier tome Révélation prenait les atours d'un thriller paranoïaque, avec la découverte angoissante de Wayward Pines vécue par le protagoniste Ethan Burke, et sa chute magistrale.
Le second, Rébellion, s'orientait lui vers un polar dystopique qui décrivait son enquête pour trouver l'assassin de l'un des habitants de cette bourgade pas comme les autres.
Quant à ce dernier tome, nous bifurquons clairement vers le survival horrifique.
Ce dernier tome clôt cette saga sur les chapeaux de roue. Si vous trouviez que les deux premiers relevaient déjà du page turner, vous aurez du mal à qualifier ce roman. Page devourer, peut-être ?
Finis, les scènes d'ambiances et les dialogues intrigants. Ici, plus de quartiers, seule la survie compte.
Cerise sur le gâteau, l'auteur a réussi à me surprendre avec sa chute, aussi bien amenée qu’inattendue à mon sens. Et je ne parle pas de l'épilogue, qui rehausse encore un tantinet le niveau, s'il en était besoin.
L'auteur réussit donc le coup de maître de flirter avec trois genres distincts pour raconter une histoire unique, tels trois actes bien différents les uns des autres d'une pièce de théâtre aussi inquiétante que futuriste, et surtout à la chute finale imparable.
Idées : 4.5/5
Difficile de renchérir sur la flamboyante idée SF du premier tome. C'était même selon moi le point faible des idées du second tome, qui se reposaient sur leurs acquis et faisaient pâle figure face au sense of wonder étourdissant de la chute du premier tome.
Avec ce dernier tome, l'auteur relève le niveau avec une chute, et surtout une dernière phrase, qui marquera les esprits et fera réfléchir bien après avoir terminé cette lecture.
Personnages : 4/5
Une fois de plus, Ethan vole la vedette à tous les autres personnages, et c'est bien normal puisqu'une bonne partie de l'intrigue repose sur ses épaules.
Le shériff de Wayward Pines aura bien à faire durant ce dernier acte.
Nous aimons également suivre sa femme, Theresa, ainsi que leur fils, Ben, se débattre pour survivre face à des situations qui semblent perdues d'avance.
Le personnage de Tobias est le plus ambivalent et se révèle plus intéressant que l'esquisse qui en était faite lors du premier tome.
Difficile, une fois de plus, de ne pas parler du Docteur Pilcher, que nous adorons détester. Je le trouve cependant moins nuancé que dans les deux autres tomes. Il est clairement positionné du côté des méchants sans entrevoir l'esquisse d'une possible rédemption ou faire montrer d'une faiblesse qui aurait pu permettre un minimum d'empathie à son égard.
C'est un peu le même constat pour Pam, qui j'aurais aimé voir un peu plus travaillée.
Style : 4/5
Nous sommes dans la continuité des deux autres tomes. Le style est toujours neutre et fluide, sans fioriture. Ça se lit très bien.
Je note par contre que le style est encore plus dépouillé que celui les deux autres tomes. Ce qui colle bien aux scènes d'actions, même si un peu plus de descriptions et de figures de style auraient permis d'encore mieux ancrer ces scènes dans l'esprit du lecteur.
En bref :
Un troisième et dernier tome sans concessions qui conclut avec brio cette excellente trilogie aussi ambitieuse qu'originale. Une lecture qui marquera les esprits.
NOTE GLOBALE : 4.5/5
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